Vous avez de nombreuses interrogations, et c’est bien normal !
Cet espace regroupe de nombreuses questions qui nous sont régulièrement posées.
Si toutefois il vous manquait des réponses, n’hésitez pas à nous contacter !
- Est-ce une école « normale » ?
- Comment mon enfant s’adaptera-t-il à cette nouvelle école ?
- Pourquoi votre école n’est-elle pas sous contrat avec l’État ?
- A quoi prépare l’école Les (H)êtres ?
- Existe-t-il des classes de niveau ?
- Accueillez-vous les élèves de collège et de lycée ?
- Mon enfant/adolescent ne risque-t-il pas de passer à côté d’une infinité de savoirs, sans la sollicitation d’un professeur ?
- Y-a-t’il des activités sportives et culturelles ?
- Avez-vous une approche des apprentissages libres de type Sudbury ou organisez-vous des activités et ateliers optionnels ?
- Quelle est la formation des adultes ?
- Pourquoi un enfant/adolescent libre de ses choix se mettrait-il au travail ?
- Si mon enfant/adolescent apprend librement, il ne maîtrisera pas tout le programme ?
- Comment les moins de 6 ans apprennent-ils à lire / écrire / compter sans cours ?
- Comment leurs progrès sont-ils suivis ? Y a-t-il des évaluations ?
- Comment les jeunes passent-ils le diplôme national du brevet et le bac ?
- Comment s’inséreront-ils professionnellement ?
- Puis-je m’impliquer dans le fonctionnement de l’école ?
- Comment puis-je participer aux temps d’apprentissage de mon enfant ?
- Comment s’adapteront-ils au monde réel ?
- L’école publique, étant gratuite, est-elle plus égalitaire ?
- Comment pourront-ils passer des diplômes ?
1. Est-ce une école « normale » ?
Notre établissement d’enseignement rentre dans le cadre légal de ce qu’est une « école ». Il est déclaré à l’Education nationale, au maire, au préfet et au Tribunal de Grande Instance. Il est annuellement contrôlé par l’inspection de circonscription, comme le prévoit la loi.
2. Comment mon enfant s’adaptera-t-il à cette nouvelle école ?
La transition d’un système à un autre est toujours délicate ; c’est pourquoi nous instaurons un processus d’admission progressive (cf. article processus admission). Notre organisation permet à chaque élève d’avoir un adulte référent avec qui il peut discuter de façon plus privilégiée, tous les adultes restant évidemment également à sa disposition.
3. Pourquoi votre école n’est-elle pas sous contrat avec l’État ?
Pour bénéficier d’un contrat avec l’État, il faut nécessairement s’astreindre à suivre le programme fixé par l’Éducation nationale. Nous avons fait un autre choix afin de laisser la liberté aux membres de notre établissement scolaire de choisir et de créer leur propre programme. Nous ne recevons de ce fait aucune subvention de l’État.
Notre établissement d’enseignement entre cependant dans le cadre légal de l’instruction obligatoire. Il est déclaré à l’Éducation nationale, au maire, au préfet et au tribunal de grande instance. Comme le prévoit la loi, il est annuellement contrôlé par notre circonspection de référence.
4. A quoi prépare l’école Les (H)êtres ?
Dans notre école les élèves explorent et construisent en toute conscience, leur chemin d’apprentissages et de vie. Ils grandissent avec l’opportunité de devenir des citoyens actifs, responsables, créatifs, libres et confiants dans leur potentiel.
5. Existe-t-il des classes de niveau ?
L’école est composée d’une classe coopérative, unique, multi-âge.
Nous accompagnons les élèves quotidiennement et proposons un suivi de leurs activités, permettant de dégager les compétences acquises et de faire le parallèle avec les cycles 1, 2, 3 et 4 définis dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Ceci permettra, en cas de besoin, de faire des ponts avec le système éducatif sous contrat avec l’État.
6. Accueillez-vous les élèves de collège et de lycée ?
Oui, nous avons l’autorisation d’ouvrir les niveaux collège et lycée en juillet 2018, en plus des niveaux maternelle et élémentaire.
7. Mon enfant/adolescent ne risque-t-il pas de passer à côté d’une infinité de savoirs, sans la sollicitation d’un professeur ?
Personne ne peut tout connaître, et certains savoirs nous échapperont. A l’école Les (H)êtres, nous laissons les élèves choisir de consacrer leur temps à ce qui les passionnent réellement et d’acquérir une confiance en eux qui leur permettra d’entreprendre tout nouvel apprentissage quand ils le jugeront opportun.
Dès lors qu’un enfant ou un adolescent a décidé souverainement de s’intéresser à un sujet, et qu’il ne le fait pas pour faire plaisir à quelqu’un d’autre ou par pression sociale, il arrivera à ses fins, en déployant des trésors d’ingéniosité s’il le faut.
Aujourd’hui, les moyens d’accès à l’information et au savoir ne manquent pas ! Il pourra bien sûr s’appuyer sur notre communauté éducative pour accéder aux données et obtenir des réponses à ses éventuelles questions.
Par ailleurs, il est tout à fait bienvenu de faire appel à des personnes ressources extérieures pouvant faciliter l’acquisition d’un savoir ou d’une compétence. En dernier ressort, l’enfant ou l’adolescent reste néanmoins maître de son apprentissage !
8. Y a-t’il des activités sportives et culturelles ?
Les activités sportives et culturelles font parties intégrante de la culture qui émerge et régit la vie à l’école.
La culture englobe de très larges aspects de la vie en société, nous définissons la culture comme l’ensemble des connaissances, des savoir-faire, des habitudes, propres aux membres de l’école et par extension de l’association. Elle se transmet socialement, de membres à membres, et conditionnera en grande partie les comportements individuels.
Toutes les activités sont possibles dans l’absolu. Des sorties, visites, voyage de classe, participation à des conférences, accueil d’intervenants, de voyageurs, de la danse, du cirque, du tennis de table, du VTC, du tir à l’arc, de la natation.
Tout cela suivant les choix des élèves.
9. Avez-vous une approche des apprentissages libres de type Sudbury ou de type Summerhill ?
Notre approche est basée sur l’auto-gestion du collectif de façon démocratique et la liberté de choix des apprentissages. Elle se veut non dirigiste ; nous pensons que les idées d’activités des enfants ou des adolescents valent autant que celles des adultes et nous souhaitons respecter leur désir en tant qu’individu à part entière, peu importe leur âge.
Nous ne proposerons pas des ateliers clés en main, de façon régulière comme dans l’école Summerhill.
En effet, nous pensons que les élèves doivent construire par eux-même leur chemin d’apprentissage, si nous voulons les rendre réellement autonome, c’est le fondement de l’approche Sudbury.
Pourtant, nos éducateurs propose parfois des activités qu’il apprécient et partagent sur le principe de la libre adhésion, comme n’importe quel autre membre de l’école le ferait.
10. Quelle est la formation des adultes ?
L’État demande au personnel encadrant d’avoir un niveau équivalent à la licence (BAC + 3).
Au-delà de ce niveau, notre équipe dispose d’une diversité de formations, expériences professionnelles et de vie offrant une vraie richesse de ressources disponibles au sein de l’école.
De plus, nous avons en commun une volonté et une exigence quant à l’accompagnement des élèves à réaliser tout leur potentiel.
11. Pourquoi un enfant/adolescent libre de ses choix se mettrait-il au travail ?
A notre sens, le travail d’un élève consiste principalement à apprendre et découvrir le monde qui l’entoure. Nous pensons que l’enfant ou l’adolescent est naturellement en posture d’apprentissage, constamment, toujours curieux, pour peu qu’on lui en laisse la liberté. Des activités ludiques, quotidiennes, qui nous semblent ne pas être du « travail », sont une source incessante d’apprentissage.
12. Si mon enfant apprend librement, il ne maîtrisera pas tout le programme ?
Nous mettrons à disposition des élèves les moyens d’acquérir le socle commun de connaissances, de compétences et de culture sans avoir pour autant de programme prédéfini et appliqué à chacun. L’environnement est pensé pour que les élèves puissent acquérir ce qui leur est nécessaire dans leur parcours d’apprentissages et de vie. Ils pourront le faire à leur rythme, selon leur motivation intrinsèque et librement, afin d’approfondir les domaines qui ont du sens pour eux.
13. Comment les moins de 6 ans apprennent-ils à lire / écrire / compter sans cours ?
Un enfant apprend à marcher et parler sans contrainte, programme ou méthode spécifique.
Tout être humain a besoin de parler pour interagir avec son environnement. Dans notre environnement actuel (région parisienne au XXIème siècle), il en est de même pour lire, écrire et compter. Ces compétences sont appelées fondamentales pour une bonne raison : on ne peut pas vivre sans.
Or, dans les écoles alternatives dont nous nous inspirons, tous les enfants sans exception apprennent à lire, écrire et compter sans recevoir d’enseignement formel, pré-établi et dirigé de la part d’un pédagogue diplômé.
14. Les enfants sont-ils notés ? Comment leurs progrès sont-ils suivis ? Y a-t-il des évaluations ?
Les travaux des enfants n’ont pas vocation à être notés. La notation classique a tendance à mettre en valeur les échecs de l’élève, ce qui est contre-productif dans la construction de sa confiance en lui.
En revanche, il arrive que lors de certaines activités, des enfants souhaitent discuter et avoir un retour sur leurs réalisations. Nous sommes disposés à échanger avec eux, pour comprendre leur motivation à avoir notre point de vue personnel, et pouvoir leur faire comprendre que cela ne reste que notre avis et non une norme à respecter.
Un point d’étape se fera communément et régulièrement entre l’élève (s’il le souhaite) et son réfèrent, ils pourront alors visualiser une progression dans ses apprentissages.
15. Comment les jeunes passent-ils le diplôme national du brevet et le bac ?
Nous accompagnons la préparation aux examens pour les élèves qui désirent les passer. Que ce soit le Diplôme National du Brevet, le baccalauréat de leur choix ou, tout simplement, une recherche d’orientation professionnelle.
16. Comment s’inséreront-ils professionnellement ?
Les statistiques tirées des 2 millions de « home-schoolers » aux Etat-Unis prouvent que l’autonomie apporte de meilleurs résultats scolaires (86/100 vs. 50/100 en moyenne) et de plus grandes chances de succès à l’université, en plus de mieux développer les compétences nécessaires à la vie adulte (cf. détails www.home-school.com).
En effet, un jeune en charge de sa propre instruction travaille à son rythme, donc le plus efficacement possible, et il apprend mieux à se prendre en main, donc à être plus responsable et efficient dans la poursuite de ses objectifs professionnels.
17. Comment puis-je m’impliquer dans le fonctionnement de l’école ?
Vous pouvez vous impliquer à nos côtés :
- en apportant votre savoir, savoirs faire et être, lors des demandes spécifiques des élèves,
- en participant à des réunions régulières d’informations et d’échanges, organisées en direction des futurs parents, pour faire part de votre expérience familiale,
- en prenant part à l’association de parents d’élèves,
- en contribuant aux diverses collectes financières et matérielles,
- en répondant aux appels à bénévolat lors des activités de promotion et de festivité de l’école,
- en devenant adhérant de l’association. Vous aiderez l’association financièrement et participerez à l’assemblée générale de l’association.
18. Comment puis-je participer aux temps d’apprentissage de mon enfant ou adolescent ?
Pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez proposer vos savoirs, savoir-être et faire..
Nous pouvons organiser un atelier, préalablement préparé et toujours en fonction des demandes des élèves.
Sachez que les activités extrascolaires que vous faites en famille seront autant d’occasions de transmettre et de partager des enseignements qui pourront être intégrés au parcours général d’apprentissage de votre enfant ou de votre adolescent.
Nous tenons à garantir aux membres de l’école, leur intimité et une confidentialité de ce qu’ils y vivent. Ce sont des valeurs très importantes pour que les enfants s’y sentent en sécurité et réellement libres. C’est pourquoi les parents ne pourront pas aller et venir dans l’école quand bon leur semble. Ainsi, la vie privée des enfants est protégée et ils sont respectés : les membres encadrants ne divulguerons donc aucun détail concernant leurs activités à l’école sans leur autorisation préalable.
19. Comment s’adapteront-ils au monde réel ?
La nécessité de s’autogérer et de bien vivre avec l’autre implique un vrai travail sur soi, à plus forte raison lorsque l’on a été habitué à être pris en main par des adultes et à ce que les décisions nous concernant soient prises par d’autres.
Au cours de leurs projets, les élèves seront confrontés à des défis concrets, des situations qui nécessitent une grande persévérance, des échecs et des conflits, et des décisions parfois lourdes de conséquences pour eux-mêmes et leur groupe.
Il faut avoir atteint un haut degré de maturité pour assumer la liberté et la responsabilité garanties par le cadre de l’école Les (H)êtres.
Pour cette raison, nous considérons que notre établissement les prépare à la « vie réelle » comme aucune autre, car elle va leur permettre de développer toutes ces méta-compétences qui leur seront indispensables pour s’épanouir dans le monde de demain : confiance en soi, aptitude à la prise d’initiative, imagination et créativité, capacité à délibérer et argumenter dans un cadre collectif, responsabilité, civisme…
20. L’école publique, étant gratuite, est-elle plus égalitaire ?
Toute scolarité est payante : il n’existe aucune école gratuite. Actuellement, en France, l’État décide que les impôts collectifs financent les écoles publiques et les écoles privées sous contrat, à hauteur de 8000 € par an et par enfant.
Les enfants grandissant dans des écoles hors contrat sont aujourd’hui exclus de ce partage (comme les enfants en IEF – Instruction En Famille).
Pour que l’égalité soit réelle et en accord avec la liberté de choix d’instruction, inscrite dans notre Constitution, nous militons pour que l’instruction de tous les enfants soit financée de manière égale quels que soient les choix de chaque famille. Cette vision de l’égalité nous paraît plus juste et plus en accord avec les valeurs de la République.
21. Comment pourront-ils passer des diplômes ?
Si les élèves souhaitent passer des diplômes, nous les accompagnerons dans leur démarche.
Ne pas avoir le baccalauréat n’est plus une fatalité aujourd’hui, lorsque l’on sait que des structures récemment ouvertes ne le requièrent pas comme pré-requis (comme l’école 42, école de formation à l’informatique créée par X. Niel, qui compte 40% d’élèves n’ayant pas le bac car les critères sont l’âge, la logique et la mémoire), que le travail salarié est de plus en plus fragilisé en comparaison du travail indépendant et que les entreprises s’intéressent de moins en moins aux diplômes. Elles considèrent de plus en plus l’expérience, le réseau et les compétences d’un candidat comme primordiales (cf. Article Le Monde).